Je me retrouve de nouveau à Paris, nostalgique et crevée. Ah, si j'avais pu rester, ne serait-ce que quelques semaines (voir quelques mois) en plus, ça aurait été plus que parfait. Dès mon retour, pourtant, alimentée par le décalage horaire, et ayant surtout peur de rater ne serait-ce qu'un de mes derniers moments avant mon retour au bagne... euh... au lycée (faute de frappe, ma main a glissé), je suis allée au Louxor, le cinéma tout récemment rénové de Barbes, pour aller voir l'adaptation du roman de Boris Vian par Michel Gondry, "l'écume des jours". J'avais un peu peur, je dois l'avouer. Il faut dire que c'est l'un des premiers romans qui m'a donné un goût maintenant prononcé pour la littérature et plus généralement la poesie. Vu le délire dans lequel Vian nous plonge dans les quelques 315 pages du roman, j'étais un peu sceptique quand à l'adaptation. Pourtant, adorant tout aussi profondément Gondry, qui m'a lui, conquise grâce à son "Be kind, rewind", je me suis laissée entrainée, car j'étais, je ne peux vous le cacher, un peu curieuse aussi. Comme d'habitude.
Et c'est après deux heures et cinq minutes d'images que je me suis dit que ça valait vraiment le coup. On ne peut plus fidèle au récit, sans mentir, je me demande presque comment le réalisateur a fait pour amener autant de poésie et de finesse dans l'art parfois froid et pleins de clichés prévisibles du cinéma. Le jeu des acteurs était même preque juste, et le jazz de Duke Ellington a fini de m'achever. Amen, je pense que je peux mourir en paix. Bon, pas forcément maintenant, Gatsby le Magnifique sort dans quelques jours.
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