J'ai toujours été fan de tatouages. Dans le genre vraiment folle de ça, à fixer les tatoués dans le métro pour saisir chaque détails de leurs dessins, leurs éventuels significations. J'en prenais même note sur un carnet spécial quand je les trouvais rares. Je n'en ai pas encore, mais ça ne saurait tarder !
Après ce que je viens de dire, vous pouvez supposer que je crevais d'excitation à la simple mention de l'exposition "Tatoueurs, Tatoués". Pourtant, quelque chose d'assez surprenant : je ne me suis absolument pas pressée pour y aller. Déjà, j'avais peur d'être déçue, et cette expo faisait tellement parler d'elle à ses tout début que j'ai été affolée par la foule grondante qui allait se presser pour l'évènement. Finalement, mercredi après les cours, j'ai débarquée au Quai Branly avec des milliers de livres sur le dos, et j'y suis ressortie avec des étoiles pleins les yeux.
On découvre toutes les facettes du tatouage, qui se trouve être un art et même une tradition dans certaines cultures.Chacun en a une perception particulière : ce dessin indélébile peut être souvenir de guerre, de prison, mais aussi une reconnaissance pour certaines tribus. Bien plus qu'une "décoration" choisie au hasard, c'est avant tout la marque d'un moment précis, que l'on choisit de graver à jamais. Il faut souvent, pour les grandes pièces, des semaines de préparations minutieuses. Dans ce parcours, extrêmement bien documenté (Tin-Tin, maître tatoueurs en France, y est pour quelque chose), on retrouve non seulement des corps magnifiques, mais aussi une réelle recherche sur l'art de tatouer (non, ce n'est pas un bien grand mot), et tout le travail autour. Car oui, un tatouage ne se fait pas tout seul. Plus qu'une simple expo, c'est une véritable initiation qui nous est proposée. De plus, elle est destinée à tout le monde : j'ai vu des enfants de 4 ans admirant des performeurs tel que "l'homme lézard", ou le celebre "zombie" (Rick Genest) en même temps que des motards tatoués.
C’était une drôle de scène, je l'avoue.