mardi 31 janvier 2012

Les hommes ont de la chance (2).


Pour ce deuxième jour de fashion week masculine, j’ai rendez vous à 10H (oui, ça fait tôt. Trop tôt peut être) pour le défilé Bill Tornade. L’avantage lors des défilés matinaux, c’est que 1. Il y a des viennoiseries, du café, de la VitaminWater, tout ce qu’il faut pour bien démarrer la journée, et 2. Il n’y a pas beaucoup de monde, vu que les fashionistas sont toutes allées à des afters de défilés le samedi soir. Elles sont fatiguées, ne viennent pas, il y a plus de places, c’est la joie. Après la pause cigarette des mannequins (très grands, très beau, avec un filet sur leurs cheveux fraichement coiffés), le show peut commencer.

Les créateurs ont visiblement étés très inspirés par les dandys chics mais rocks d’Angleterre : on retrouve des perfectos très bien ajustés et des manteaux revisités. J’ai aussi été très intéressée par les couleurs, qui varient entre le noir (encore), le bleu, le bordeaux/prune ou encore le Camel. Le slims est de rigueur, les coupes sont sobres, on est dans le classique. Le détail qui tue : le col du sous-pull en cuir qui dépasse de la chemise ou du manteau. Awesome. J’y ai même vu des mélanges d’imprimés-couleurs assez étonnant, comme une cravate imprimé panthère avec une chemise noir et un costume gris. Bref, tous les hommes élégants trouveront leur bonheur chez Bill Tornade l’hiver prochain.
Quelque chose qui m’a fait plaisir : après le défilé, j’ai été prendre le métro. Non, je ne suis pas une fille qui a honte de prendre le métro âpres un défilé, donc qui prends la navette parce qu’elle n’a pas de chauffeur. Bref c’est pas ça le sujet. J’étais donc sur le quai, quand je vois un jeune assez grand, avec une casquette sur la tête et ses écouteurs vissés sur ses oreilles. Arrivés dans la rame, il enlève sa casquette et… OH UN MANNEQUIN !! C’était un peu bizarre ce contraste. 10 minutes plus tôt, il défilait et tout le monde lui prêtait attention, et là, il prenait le métro comme une personne tout à fait normal. Swag.






Après un tour au mcdo des Champs-Elysées (oui, trop fashion, je sais), direction espace des blancs manteaux, une ancienne chapelle sublimement grande, pour le défilé Songzio.
Ce défilé, lui, n’as pratiquement rien à voir avec celui de Bill Tornade. Les manteaux sont extra-larges, les épaules tombent. Je retrouve les cols en cuirs, grosse tendance apparemment, ainsi que la couleur prune. C’est moins rock, moins « rebelle » mais j’aime le contraste des matières : cotons, velours, cuir, feutre… Du léger et du lourd en même temps. On a l’impression de se retrouver à Brick Lane en plein hiver. Une impression de punk/Goth chic qui n’est pas désagréable.





La fashion week masculine est finie, direction la haute couture maintenant !

dimanche 29 janvier 2012

Les hommes ont de la chance. (1)


La fashion week est maintenant finie, les talons trop haut et les vêtements extravagants sont rangés, je peux maintenant commencer à vous raconter mon marathon de ces 2 semaines de la mode. Même si mes semaines sont moins remplies qu’il y a un an, elles ne sont pas complètement vides !

Commençons donc avec la journée de samedi, et par l’extravagant Walter Van Beirendonck.  Je vous en avais déjà parlé : plus connus sous les initiales WVB, ce belge barbu est réputé pour être l’un des stylistes les plus originaux de la fashion week masculine parisienne. J’apprécie beaucoup ce qu’il fait, ses créations sont pleines de couleurs qui égayent un peu toute cette grisaille hivernale. A 12h23 précisément, le défilé commence. Premier détail intéressant : tout les mannequins de ce défilé était blacks, mais c’était très difficile à deviner vu qu’on ne voyait que quelques centimètres de leurs peaux ! Effectivement, les modèles étaient tous masqués et gantés, peut être pour concentrer ce défilé sur les vêtements, et non sur les mannequins. Même si ces masques m’ont un peu décontenancé au début (ça fait un peu SM quand même, surtout avec les cols cadenas et les cannes chainés), on s’habitue vite. J’ai beaucoup aimé les mélanges d’imprimés avec les couleurs, car pourquoi les hommes ne pourraient ils pas être élégant et bariolés à la fois ?  Par contre, j’ai moins aimé les salopettes en cuir, qui n’étaient pas assez adapté au corps, cela ne mettaient pas en valeurs les formes masculines. Au niveau des formes justement, on est passée par tous les domaines, du tres larges au ultra slim, en passant par les doubles modeles (exemple, pour WVB, un simple tee-shirt peut aussi servir de boucles d’oreilles ou de capuches). On ne peut certainement pas sortir dans la rue comme ça, mais ces tenues seront très bien vues en pleine soirée de fashion week !





A peine une rue plus loin, j’ai rendez-vous au showroom Julius. Je préfère vraiment me déplacer en showroom : l’ambiance est souvent plus détendues, et on a le temps de toucher les matières, d’observer la collection plus précisément. Quand j’entre dans le showroom, je vois un grand contraste avec le défilé WVB : du noir, du gris, du blanc, encore du noir, très peu d’imprimés. Beaucoup plus portable et sobre donc. J’y ai vu de magnifiques vestes en cuirs, des pantalons très souples, des tee-shirts légers. Les matières : justes incroyables, j’avais l’impression de sentir différentes choses à chaque contacts. Ca peut paraitre un peu philosophique comme ça, mais c’est la vérité !  L’esprit de cette marque me fait beaucoup penser à celle de Rick Owens : gothique fashion, à la manière de Diane Pernet. Il y a aussi, selon les vetements, des coupes très structurés et d’autres plus fluides. Dans une même collection, l’idée est bien choisie. De longs manteaux, de longs tee-shirts, on était dans le très long ! Une bonne surprise pour cette collection de ma part.


Apres ce moment de mode, passons au cinéma. Apres WVB et Julius, j’ai été voir l’amour dure trois ans, le film tiré du roman de Fréderic Beigbeder et réalisé par lui d’ailleurs. Moi qui apprécie Louise Bourgoin, j’ai été très déçu. Cela ma fait du mal de dire ça mais… elle joue mal dans ce film. Gaspard Proust aussi. Pourtant, le film est bien fait, certains acteurs comme Valérie Lemercier ou Joey Starr (Amazing, lui) m’ont fais mourir de rire, et le film en lui-même est bien fait, mais il y a eu une erreur de casting, sur ce coup. J’aurais bien vu Charlotte le Bon à la place de Louise (Ariane quoi). Miss météo oblige quoi. Rho, ca va, je blague.


Interessant.

 Ils forment quand même un beau couple.

mercredi 18 janvier 2012

Video Games.

Phénomène assez banale, le monde de la musique a trouvé sa nouvelle chouchoute. L'année dernière, c'était Anna Calvi, maintenant est le tour de Lana Del Rey. Je ne sais pas vous, mais elle ne m'inspirait pas vraiment confiance avec sa bouche de canard. Rien que le prénom LANA me fait peur, c'est toujours le nom de la peste du lycée dans les films américains. Je n'avais même pas écouté sa musique, mais elle avait l'air louche.

1ère écoute: Born to die. J'ai commencé avec celle là, et... J'ai juste déteste. Juste l'impression d'entendre du vent, aucun intérêt. C'est méchant, mais c'est la vérité et vous savez que je n'aime pas rabaisser les artistes. Par contre, le clip est très bien. Donc, j'ai laissé une deuxième chance à cette Lana.


2eme écoute: Blue Jeans. HAAAA, là ça va mieux. Je trouvais enfin quelque chose de positif: elle a une voix à vous retourner le ventre. Un peu nonchalante et énigmatique, on dirait qu'elle va s’évanouir parce qu'elle manque de force. Mais c'est mignon. Et elle commençait à remonter dans mon estime.


3eme écoute: Vidéo Games. Alors là, c'est la consecration. Cette chanson donne envie de planer, de s'enfuir à hollywood (comme dans le clip). J'aime le côté home made de celle là. Je peux maintenant comprendre pourquoi tout le monde s'arrache Lana Del Rey, qui vaut au moins 56 Anna Calvi. C'est dit.



mercredi 11 janvier 2012

Where is the swag ?




« Bonne année, bonne santé, plein de bonheur, d’amour… », Voila une phrase qui sort à tout bout de champ au mois de Janvier.
Hello le monde ! Bon, ce blog est un peu à l’abandon depuis un mois, mais vous savez ce que c’est, les fêtes : pendant qu’on mange l’équivalent d’un troupeau de vache en Normandie, on oublie peu à peu le monde extérieur. C’est ça que j’aime le plus quand je suis en vacances : rester cloitrée chez moi avec beaucoup de nourritures, internet et mon chat, pendant 4 jours, et ne pas me sentir coupable. Mais bon, les vacances sont finies, et j’ai repris les cours, dommage.
Mais je ne veux pas blablater en ce 11 janvier, je vais vous parler de quelque chose qui revient souvent dans les conversations, surtout sur facebook, twitter et Tumblr, même si cela commence à arriver dans les bahut. Cette conversation, c’est « swag ou pas ? ».

A la base, ce mot, « SWAG », je n’en avais jamais entendu parler. Puis au fur et à mesure, j’ai fais quelques recherches. Ce mot est utilisé pour désigner l’apparence de quelqu’un, son style, sa manière de parler. Sérieux, quand on me dit que j’ai le swag, c’est trop la classe. Tout est parti des hipsters je pense. Parce que c’est vrai : à force de chiner, de s’habiller « vingt âge » et de porter de la barbe, on ressemble plus à un clodo qu’à un bobo. Pour redorer un peu le blason des fans de mode, les swaggeurs sont passé à l’attaque. L’objectif ? Plus c’est nouveau, mieux c’est, et si c’est urbain, c’est encore mieux. C’est un syndrome de fashionista qu’on cache derrière les vans, les casquettes Obey et les Sweat supreme. Les gars qui se prennent pour des racailles mais qui sont des swaggeurs restent en fait des Paris Hilton refoulés.  Cette tendance street a un peu dérivé, maintenant on utilise ce mot pour n’importe quoi et sur n’importe qui. Par exemple, on dit d’Ottavio Missoni qu’il a le swag. Je suis désolé mais… non. Il est très élégant, certes, mais il n’a pas le swag. Les membres d’Odd Future, les filles Tumblr, Amber Rose, là je suis OK.
Après, tout n’est pas qu’une question de style, c’est un mode de vie. N’est pas swaggeurs qui veut.
Mais l’expression « T’as trop le swag, meuf/mec » reste le plus beau compliment qu’on puisse donner en ce mois de Janvier.
Mais il ne faut pas trop en abuser, car comme dirais Kreayshawn : «I got the swag and it’s pumping out my ovaries. » Le swag rend un peu fou. 

Voici donc pour votre culture swag !